Le mouvement, soutenu par une
potence en laiton de parfaite exécution, est squelette toutes faces ;
la lecture de l’heure se fait par deux cadrans superposés, l’un
annulaire émaillé en bas, l’autre en haut en verre peint de chiffres
romains et de points pour les minutes, entre les deux un troisième
cadran, annulaire émaillé, pour le réglage avance-retard .
Le cadran du bas, indiquant les
secondes, laisse voir en son centre l’échappement de Graham empierré
.
Dans l’axe de la roue d’échappement,
entre deux des quatre platines, l’arbre de pivotement du remontoir
d’égalité à engrenage à bascule est empierré et entaillé pour
recevoir et laisser échapper toutes les 30 secondes un drapeau
effectuant à chaque fois une demie rotation .
Pendant cette demie rotation, régulée
par un papillon au sommet du mécanisme, l’ensemble engrenages et
poids d’égalité est remonté ; dans l’axe du drapeau, un
excentrique commande une biellette allant alternativement à droite et
à gauche, distribuant ainsi électriquement l’heure par le biais de
contacts, plus-moins puis moins-plus .
Le balancier, tige bois et lourde
lentille battant la seconde, est solidaire de la potence par le biais
d’une lame et d’un organe de réglage commandé à partir du cadran
central ; le mouvement est mû par un poids mouflé
trois brins assurant une durée de marche de plus de dix jours .
L’ensemble à été disposé ,
dans la deuxième moitié du 20ème siècle, dans un meuble
fait sur mesure, avec, au sommet, trois faces vitrées permettant la
vision intégrale de ce superbe et attrayant mouvement .
Dimensions du mouvement
H 50 , L 23 , P 31 cm 6.000
/ 8.000 €
Armand-François COLLIN (1822-1895)
acquéreur en 1866 de l’entreprise WAGNER, fabriquant d’horlogerie
monumentale depuis 1790, installée 118 rue Montmartre .
Les ateliers, situés dans le haut Jura, ont fabriqué de nombreuses
horloges d’édifice à Paris, en particulier sous sa direction :
horloge astronomique du Palais de l’Industrie ; horloge de
Saint-Augustin, La Trinité, Notre-Dame,
Sainte Clotilde, la tour de Saint-Germain-L’Auxerrois etc...
Il déposa plusieurs brevets,
notamment en 1854, 1864 et 1866 .
Il fut fournisseur officiel de la
famille impériale
