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La fonte à cire perdue

En 1997, j'ai visité l'école de bijouterie d'ABIDJAN, le directeur de l'époque m'a fièrement exhibé 3 éléphants (symbole de la Côte d'Ivoire) de bronze, allant d'environ  15 à 10 centimètres de hauteur.

Ces objets, d'une qualité très médiocre étaient poreux comme une pierre ponce, malgré les nombreuses traces de réparations visibles.

J'ai été très surpris, ensuite, en visitant l'atelier de fonderie de l'école, de voir le matériel moderne et très coûteux, qui avait servi à tirer des éléphants d'aussi mauvaise qualité.

Quelques jours plus tard, en allant visité Grand Bassam, l'ancienne capitale, je me suis arrêté dans un village d'artisans, en pleine brousse. Il y avait là un fondeur qui exposait de délicates statues de bronze de très belle qualité d'exécution, avec des motifs d'une grande finesse.

L'artisan, très sympathique, m'a gentiment fait visiter "son entreprise". A l'arrière du stand de bois, une tente abritait du soleil deux personnes qui façonnaient les statues avec un mélange à base de cire d'abeilles. Plus loin, une autre enrobait ces cires d'un mélange qui devait certainement être composé d'argile, de crottin de cheval et de poils de chèvre. Après séchage, un autre artisan récupérait délicatement la cire en faisant chauffer les blocs d'argile sur un feu de braise. Enfin, un dernier coulait le métal en fusion dans les moules, comme ses ancêtres le lui avaient appris...

Après avoir parcouru les 20 kilomètres qui séparent la fonderie de l'école, de cet atelier artisanal, j'avais l'impression de me retrouver un siècle en arrière.

La pratique de la fonte à cire perdue requiert une bonne expérience et beaucoup de méthode.
Contrairement à ce que certains laissent entendre, ce n'est pas du prix du matériel que dépend la qualité du travail ! 

La technologie ne remplace pas encore complètement le savoir faire et c'est très bien comme cela...

Tous les bijoux que vous voyez sur ces pages, son réalisés en fonte à cire perdue, avec du matériel rudimentaire, de ma fabrication !

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Jean Claude Sulka maître horloger, bijoutier créateur, 36 rue de Juranville, B.P. 91,   
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